Ceux qui me connaissent le savent, j’aime jouer dehors. Ceux qui me connaissent encore plus savent que j’ai un léger problème de contrôle face aux vêtements de plein-air. Je suis prête à me priver de beaucoup de choses pour avoir LE manteau pour l’activité pratiquée. Voilà que récemment, j’apprends que mes précieux vêtements «de forêt», «de camping», « de chalet», etc. peuvent s’avérer nocifs pour l’environnement donc pour mes enfants et moi!
Oui, j’avais compris que la consommation impulsive de vêtements plein-air était déjà un problème en soi. Merci, j’y travaille justement. Ce dont je vous parle, ce sont des PFC. Si vous préférez, de manière plus savante, les composants perfluorés ou polyfluorocarbures. À quoi servent les PFC? Ils sont utilisés pour imperméabiliser les vêtements, sac à dos, tente, etc. Ils servent aussi à empêcher la saleté d’adhérer. C’est vrai, à bien y penser, après quelques jours dans le bois, je deviens plus sale que mes vêtements eux-mêmes. LES PFC fonctionnent donc très bien. Mais malheur, ils sont hautement volatils donc polluants…
En effet, il semble que la présence de ces contaminants soit décelable dans des recoins encore peu explorés de la planète. Vous conviendrez avec moi que ce n’est pas normal puisque c’est un produit de synthèse, c’est-à-dire créé par l’homme. Comment sont-ils réellement arrivés là? Peu importe, les PFC s’accumulent dans la chaîne alimentaire, ils reviendront donc d’une manière ou d’une autre dans notre organisme. Et pour les travailleurs des usines de vêtements plein-air, ce doit être assez nocif aussi car majoritairement, les vêtements plein-air sont fabriqués dans des pays où la santé-sécurité des travailleurs est souvent une notion assez vague et élastique.
À cet effet, certains manufacturiers de vêtements de plein-air mentionnent utiliser des PFC à courte chaîne plutôt qu’à longue chaîne. Il semblerait que les PFC à courte chaîne soient moins nocifs. Oui, mais le mieux sera de cesser leur utilisation et trouver un produit de remplacement car une tente imperméable, c’est quand même pratique! Tant mieux, certaines compagnies plein-air annoncent des engagements de cesser d’utiliser ces produits d’ici quelques années. Toutefois, permettez-moi d’espérer que la solution trouvée ne sera pas pire que le problème qu’elle tente de résoudre. Ce genre de situation nous arrive encore trop souvent. Autre fait troublant, en faisant quelques recherches sur Internet à ce sujet, je constate que des articles sur le sujet datent de 2012. Pourquoi n’avais-je rien entendu depuis tout ce temps? Est-ce que je faisais la sourde oreille? Et l’industrie du vêtement plein-air, elle faisait quoi pendant ce temps? Rappelons-nous que les produits sont destinés à des amoureux de la nature!
Lors de mon prochain achat de vêtement plein-air, juste après avoir répondu à la question «est-ce que j'en ai vraiment besoin?», j’ajouterai, «avec quoi a-t-on imperméabilisé ce truc»? J’en conviens, ce n’est pas simple mais en 2016, peut-on encore vraiment acheter sans se poser de question? Pour moi, la réponse est claire!